« Fiat ars, pereat mundus, tel est le mot d’ordre du fascisme, qui, Marinetti le reconnaît, attend de la guerre la satisfaction artistique d’une perception sensible modifiée par la technique. C’est là évidemment la parfaite réalisation de l’art pour l’art. au temps d’Homère, l’humanité s’offrait en spectacle aux dieux de l’olympe ; elle s’est faite maintenant son propre spectacle. elle est devenue assez étrangère à elle-même pour réussir à vivre sa propre destruction comme une jouissance esthétique de premier ordre. Voilà quelle esthétisation de la politique pratique le
fascisme. La réponse du communisme est de politiser l’art »
(W. Benjamin, Le Livre des Passages, (1927-1932), Editions Le Cerf, 1989)
« Être dialecticien signifie avoir le vent de l’histoire dans les voiles. Les voiles sont les concepts. Mais il ne suffit pas de disposer de voiles. Ce qui est décisif, c’est l’art de savoir les mettre. »
(W.
Benjamin, Le Livre des Passages, (1927-1932), Editions Le Cerf, 1989)


